Scission Partielle de la Mère ou de l’Entité Mère Non-Résidente 

La scission partielle d’une société mère intégrante ou d’une entité mère non-résidente constitue une opération stratégique au sein des groupes d’entreprises. La scission partielle est une opération par laquelle une société transfère une partie de son patrimoine à une ou plusieurs sociétés nouvelles ou existantes, tout en conservant son existence juridique. Ce processus vise à optimiser la structure capitalistique et à faciliter la gestion des filiales. Toutefois, il implique des conséquences fiscales significatives, en particulier en ce qui concerne le traitement des déficits et des réintégrations. Cet article examine les implications fiscales de ces opérations, notamment les règles relatives aux réintégrations et aux transferts de déficits. 

 

I) Principe de la Scission Partielle

 

La scission partielle d’une société mère intégrante, en conformité avec les dispositions de l’article 223 L, 6-g du Code Général des Impôts (CGI), implique des conséquences fiscales significatives pour les entités concernées. Lorsqu’une société mère réalise cette opération, elle doit intégrer dans le résultat d’ensemble de l’exercice les réintégrations liées à la sortie des filiales dont les titres sont transférés. Ces réintégrations, sont essentielles pour déterminer la base imposable de l’entité mère après la scission. 

 

A) Réintégrations et Déficit d’Ensemble

 

Les réintégrations qui résultent de la scission partielle sont imputées sur le déficit d’ensemble dont le groupe apporteur demeure titulaire. Ce mécanisme assure que le groupe conserve un suivi de ses déficits, tout en permettant une gestion fiscale cohérente. Il est crucial de noter que la part du déficit réputée provenir des filiales concernées peut être transférée à la société bénéficiaire des apports, sous réserve d’un agrément. Cette possibilité de transfert offre une flexibilité aux groupes qui subissent des modifications dans leur structure.

 

B) Constitution d’un Nouveau Groupe

 

En cas de constitution d’un nouveau groupe, le déficit transféré fait ensuite l’objet d’une imputation sur une base élargie aux résultats des filiales dont les titres ont été reçus en apport et qui sont membres du nouveau groupe. Cette règle permet de maintenir une continuité fiscale au sein des nouvelles entités formées, en garantissant que les déficits antérieurs peuvent encore être utilisés pour compenser les résultats futurs, ce qui est un avantage significatif dans la gestion fiscale des entreprises. 

 

II) Application aux Groupes Horizontaux

 

Des règles similaires s’appliquent également dans le cadre des groupes horizontaux. Lorsque les titres de certaines filiales sont transférés lors de la scission partielle de l’entité mère non-résidente, et que ces filiales sortent du groupe, des implications fiscales spécifiques se posent. La gestion des déficits d’ensemble dans ce contexte devient d’une importance primordiale pour les entités concernées. 

 

A) Transfert de Déficit dans un Groupe Horizontal

 

Une fraction du déficit d’ensemble du groupe horizontal qui cesse peut être transférée à la personne morale bénéficiaire de l’apport des titres. Ce transfert est crucial pour la formation d’un nouveau groupe ou l’élargissement d’un groupe déjà constitué. En permettant cette flexibilité, le législateur vise à favoriser la restructuration des entreprises tout en maintenant une certaine équité fiscale entre les différents acteurs économiques. 

 

B) Cas Particuliers et Règles d’Imputation

 

Il est à noter que des règles spécifiques peuvent s’appliquer selon la nature des entités impliquées et les circonstances de la scission. Ce point souligne l’importance de consulter la législation et la réglementation en vigueur pour une application correcte des règles de transfert de déficit. Cela garantit que les entités bénéficiaires de l’apport sont bien informées de leurs droits et obligations fiscales, minimisant ainsi les risques de litiges futurs. 

 

 

En résumé, la scission partielle de la mère ou de l’entité mère non-résidente représente une opération complexe qui nécessite une compréhension approfondie des enjeux fiscaux. Les règles de réintégrations et de transfert de déficits sont essentielles pour garantir une gestion efficace et conforme aux exigences légales. Les entreprises doivent être vigilantes dans l’application de ces règles afin de tirer pleinement parti des opportunités offertes par la restructuration de leur groupe tout en minimisant les risques fiscaux. Une planification soigneuse et une consultation avec des commissaires à la scission sont fortement recommandées pour naviguer avec succès dans ce processus. 

 

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